Les méthodes approfondies de détection
Si vous souhaitez pousser plus loin vos investigations, au-delà du RNE, voici quelques pistes plus avancées. Je recommande toutefois de rester dans la légalité et d’utiliser des outils autorisés :
1) Consultation des avis de situation au SIRENE. L’avis de situation au SIRENE, délivré gratuitement par l’INSEE, vous renseigne sur les dates clés (création, modification, cessation) et les informations légales. Vous pouvez l’obtenir en renseignant simplement le SIREN sur des sites spécialisés ou via le portail officiel.
2) Lecture du BODACC. Le Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales publie toutes les annonces relatives à la vie d’une entreprise : création, cession de parts, liquidation, redressement judiciaire, radiation, etc. Un coup d’œil sur le BODACC vous permet de repérer s’il y a eu récemment une procédure de cessation collective.
3) Recoupement avec les données d’Infogreffe. Infogreffe est la plateforme qui centralise les informations légales des greffes des Tribunaux de commerce. Vous pouvez y commander un extrait Kbis et d’autres documents officiels (actes, statuts…). Un Kbis actualisé indique clairement si la société est encore en activité ou non.
4) Enquête sur les réseaux sociaux professionnels. Nous vivons dans une ère où la présence digitale est quasi incontournable. LinkedIn, par exemple, peut vous apprendre si les dirigeants ou les salariés de cette structure communiquent encore sur leurs projets. S’il n’y a plus aucune mention de l’entreprise depuis des lustres, cela peut être révélateur d’un arrêt des activités.
Exemple concret : l’entreprise de conseil informatique
Pour illustrer, prenons l’exemple d’une petite entreprise de conseil informatique qui a fait parler d’elle il y a quelques années. Sur leur site internet, tout semblait à jour : témoignages clients, offres de services, etc. Pourtant, certains indices laissaient perplexes : l’adresse e-mail de contact était inactive, et aucun réseau social n’était alimenté depuis douze mois.
En renseignant le SIREN sur le RNE et Infogreffe, on remarque que la société est en fait radiée depuis huit mois. Sur le BODACC, on trouvait la mention d’une procédure de liquidation datant déjà de près d’un an. Il s’agissait donc d’un retard de mise à jour sur leur site, et potentiellement d’une négligence. Bien sûr, inutile de préciser que contractualiser avec cette entité n’aurait mené nulle part, si ce n’est à la perte d’une éventuelle somme d’argent versée en avance.